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Photo du rédacteurGRANDJANIN Annie

Le vibrant hommage de Yuri Buenaventura à la musique latino de New York



(c) Felipe Barbosa

Figure populaire de la salsa, on l'a découvert grâce à sa version latino de "Ne me quitte pas" de Brel, il y a bientôt 30 ans, et il fut le premier artiste colombien à recevoir un disque d'or en France. Après six ans d'absence, l'auteur et compositeur Yuri Buenaventura est de retour avec "Amame" ("Aime-moi"). Un vibrant hommage, sur fond de cuivres, de percussions et de sonorités urbaines, à la salsa des musiciens afro-caribéens de New York. Soutenu par un solide combo, son timbre puissant et sensuel touche dès la première écoute de titres comme "Para Siempre", "Morir de Amor", "Tù Y Yo", "Aqui Llegamos"...

Rencontre avec un artiste qui n'a pas oublié ses débuts dans le métro parisien, avant une tournée française qui débutera le 23 février prochain pour se terminer sur la prestigieuse scène de la Salle Pleyel, le 8 avril 2025.


-Comment avez-vous rencontré Dave Kowalski, fidèle ingénieur du son de Tony Bennett ?

Par hasard ! Nous avions dû changer de studio à New York à la suite d'un retard. Alors que nous avancions sur l'album, il est arrivé et m'a confié qu'il avait été l'ingénieur du son de Tony Bennett. Je lui ai demandé de se joindre à nous et il a accepté.

-C'est la première fois que vous enregistrez un disque à New York ?

Oui. Avec "Amame", je voulais rendre hommage aux artistes cubains, dominicains, portoricains... qui sont arrivés à New York dans les années 70 avec leur héritage musical et ont découvert le jazz noir américain. Mon pianiste est d'ailleurs un colombien new-yorkais, le bassiste un cubain new-yorkais, le tromboniste un espagnol new-yorkais...

-De votre côté, on peut dire que vous êtes un colombien passionné de culture française ?

Grâce à mon père ! Il m'a fait découvrir la musique, la littérature et l'histoire de France. Il m'a transmis sa passion. C'était une chance pour moi car lorsque je suis arrivé à Paris, il y avait un tas de choses qui m'étaient déjà familières.

-Il y a de belles ballades dans "Amame" ?

On a tendance à croire que la salsa est forcément une musique avec un tempo rapide mais elle peut aussi prendre des formes plus lentes sur lesquelles on peut quand même danser !


(c) Felipe Barbosa

- Qu'avez-vous fait durant ces six ans d'absence ?

Je suis venu en France pour quelques concerts, j'ai passé du temps avec ma famille en Colombie et je me suis occupé de la fondation que j'ai créée pour aider les jeunes artistes colombiens. Nous leur offrons notamment des formations juridiques. Des représentants de la SACEM sont même venus donner des cours. A ce jour, je suis fier de dire que nous avons déjà produit 120 albums.

De vos débuts de percussionniste et chanteur dans le métro à la salle Pleyel, c'est un sacré parcours, non ?

J'aimais le rapport humain et direct avec les gens dans le métro. J'ai même appris à gérer les meilleurs horaires d'écoute et les emplacements des bons wagons ! Je suis évidemment très heureux de chanter à Pleyel. Nous seront dix sur scène. Mais je n'ai jamais oublié mes débuts. La mémoire est la base de tout.

-Comme vous n'avez pas oublié le journaliste et animateur Rémy Kolpa Kopoul ?

Je lui ai apporté ma première maquette et il m'a programmé sur Radio Nova. Il m'a même aidé à trouver un label. J'ai pu le voir jusqu'à sa disparition. Pour moi, il est comme un ange...


-Album "Amame" (Label Vivienne Music), disponible depuis le 13 septembre 2024.

En tournée: le 23 février 2025 au Touquet "Winter Jazz Festival", le 28 février au Théâtre Ledoux de Besançon, le 1er mars à La Cartonnerie de Reims, le 13 mars à l'Opéra de Vichy, le 28 mars à Seignosse (Le Tube), le 29 mars à Cenon, Rocher de Palmer, le 5 avril à Aix-en-Provence (6MIC) et le 8 avril, Salle Pleyel, à Paris.

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